Un Comité de réflexion et de propositions sur le processus électoral, la place et les prérogatives des partis et le statut du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP) a, ce 16 août, organisé une conférence de presse.
« Si nous organisons cette conférence de presse, c’est pour parer aux pires éventualités », alerte Me Bongoro Théophile, président du Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (PRET), membre de ce Comité composé de cinq partis.
En effet, préoccupés notamment par des élections « libres et honnêtes », des dizaines de partis politiques ont adressé en juillet dernier un mémorandum à la coordination du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP), avec ampliation au président de la République. D’après les membres de ce Comité qui sont aussi signataires du mémorandum, malgré plusieurs « piqûres de rappel », il n’y a pas eu de retour.
Dans ce mémorandum, ces partis exigent la révision de l’acte instituant l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) en installant notamment à sa tête un acteur de la société civile indépendant ; la restructuration du CNCP et la convocation d’une assemblée générale pour mettre un nouveau bureau ; la révision profonde du nouveau découpage électoral ; la réduction de la caution pour les candidats aux législatives et aux sénatoriales.
Nobo Djibo, président du Parti rassemblement du peuple pour l’alternance démocratique (RAPAD) et conseiller national déplore qu’au parlement provisoire les amendements introduits sont « systématiquement rejetés ». Moyade Naredroum, président de l’Alliance pour la démocratie, l’intégrité et la liberté (ADIL) et conseiller national parle d’un « système » qui multiplie les manœuvres pour faire adopter les lois. « Mais, il faut éviter le découragement et la résignation », s’encouragent-ils.
Le Comité interpelle le président de la République, garant de la Constitution et des accords du CNCP pour « un rappel à l’ordre quand un désordre règne dans un système ». Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, le Comité menace de saisir les instances internationales.