Suspendu de ses fonctions le 13 août par le préfet de la Kabbia, le maire de la ville de Gounou-Gaya, Démé Baissema, dénonce un « abus de pouvoir ».
Les motifs retenus contre le maire sont « fautes graves » et « négligences professionnelles ». Cette décision découle d’un incident survenu le 11 août, date de la célébration du 64e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Tchad.
Pour le maire suspendu, les textes encadrant les collectivités territoriales n’ont pas été respectés. « C’est de l’abus de pouvoir. S’il constate que j’ai fait une faute grave, il fait le rapport notifié avec les preuves et il l’envoie au ministre de l’Administration du territoire. Le ministère va étudier. Si ça mérite une suspension, c’est le ministre qui prend la décision », répond Démé Baissema.
Le préfet, Beramgoto Germain, dit agir en tant que tutelle. « Il y a beaucoup de cas de jurisprudence. Combien de maires ont été suspendus par le préfet ? », lance-t-il, se gardant de donner plus de détails sur l’incident du 11 août.